coupe du monde ... l'after

Au commencement, étaient les supporters inconditionnels, ceux qui se shootent toute l'année en intra veineuse. Ceux là sont, dans la circonstance, bien évidemment hors jeu.

S'affrontent donc : - d'un côté, l'équipe des supporters intérimaires qui a senti monter les vagues de la mer et se baigne joyeusement dans cette marée humaine ; - de l'autre, l'équipe des insupporters qui a senti monter les vagues de l'amer, et saigne honteusement dans cette marée sur humaine.

Qui a dit que supporter était un sport qui consistait uniquement à lever le coude sur le zinc pour faire descendre les blondes et les brunes ?

Que nenni !! Entre nouvelles divisions de supporters, on se renvoie la balle allègrement.

"Espèce de rabat joie ! - Rabat joie toi-même, c'est celui qui le dit qui y est !"

Ainsi s'installe un dialogue de malentendus entre bon entendants.

"Ne peux tu voir cette joie immense qui t'entoure et nous réunit, petit spirituel introverti ? - Ne vois tu pas que tout cela n'est pas la vraie image de ton pays, petit esprit endormi ? - Laisse nous rêver un peu ! - Moi le foot ne me fait pas rêver .. - Tu ne comprends donc pas … il ne s'agit pas de foot mais d'être ensemble ! - Non, je ne comprends pas, car je n'ai pas besoin du foot pour me sentir relié. - Peu importe le flacon, pourvu qu'on ait l'ivresse …! - Ah bah ça, l'ivresse, tu l'as, c'est sûr !! Et pour la pilule, je ne te demande pas si tu as choisi la bleue ou la rouge ! - Comment peux tu être insensible à cette liesse ? Homme de peu de foi ! - Quel genre de foi cultive-t-on quand on se réjouit tous les 4 ans ? - Justement, ne laisse pas passer cette occasion !!! - Je te remercie, mais mes occasions de réjouissances sont légions. - Viens jouer, rire, boire, et chanter avec nous le 15 juillet - Viens jouer, rire, boire, et chanter avec nous toute l'année - Pourquoi tu me détestes ? - Je ne te déteste pas ! Pourquoi dis tu ça ? - Je vois bien que tu me méprises, tu te crois supérieur à moi, tu dis que je suis beauf, mais j'aime m'amuser. Comme toi. - Ah non ! Je ne m'amuse pas comme ça moi ! Je ne m'amuse pas comme toi. - Tu aimes t'amuser ? - Bien sûr que j'aime ça. Life is a joke. - Tu vois qu'on se ressemble ! - Si tu pouvais éviter de te comparer à moi steuplé. OK j'entends que tu t'amuses. Good for you. Laisse moi m'amuser comme je l'entends. - Et si on laissait nos âmes d'enfants jouer ensemble, hein, dis ? - Je me réjouis de te voir heureux mais j'aimerais tant que cette joie perdure au-delà de ce championnat, tu comprends ? - Tu es inquiet ? - Oui, j'ai peur de ne plus voir briller cette étincelle demain au fond de toi. Que cette victoire de football ne soit qu'un feu de paille. - Mais toi tu es là ! Tu veilleras ! - Oui, bien sûr que je vais continuer de veiller mais j'aimerais te réveiller. - C'est pour ça qu'on klaxonne si fort vieux frère … c'est pour se maintenir tous éveillés. Tu vois, on a chacun nos manières de faire. - Oui, je vois que la joie ne nous emmène pas tous sur le même terrain.

…. alors FOOTONS nous LA PAIX dirent de concert nos deux compères !"

Etre fidèle à ses envies, n'est-ce pas déjà une preuve de vie ?

Dans l'euphorie, ou dans son lit, Dans l'ivresse, ou la sagesse, Gueule de bois ou de rabat joie, Nous sommes les champions du monde pour nous juger .. jusqu'au jour où nous serons les champions du Monde pour nous aimer.

I had a dream.

Claire, fan de supports terre fan de l'effet mère